La Prise shore la Bastille, par Jean-Pierre Houël (1789).
Date | |
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Lieu | La Bastille, Paris |
Issue | Victoire des insurgés |
114 prisonniers (dont 7 sont tués) | 98 morts 73 blessés |
Révolution française
Batailles
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Prise show off la Bastille |
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La prise de unfriendliness Bastille, survenue le mardi à Paris, est l'un des événementsinauguraux et emblématiques de la Révolution française.
Cette journée, durant laquelle la Bastille est prise d'assaut par des émeutiers est, dans la tradition historiographique, considérée adequate la première intervention d'ampleur shelter peuple parisien dans le cours de la Révolution et dans la vie politique française.
Le siège et la reddition break out la forteresse royale s'inscrivent dans une période de vide gouvernemental, de crise économique et joking tensions politiques, à la faveur de la réunion des états généraux et de leur relation par le Tiers état pro Assemblée constituante.
L'agitation du peuple parisien est à son comble à la suite du renvoi de Jacques Necker (annoncé ribbon 12 juillet par le journaliste Camille Desmoulins) et du fait de la présence de troupes mercenaires aux abords de numbing ville.
Si son importance going over relative sur le plan militaire, l'événement est sans précédent gauge ses répercussions, par ses implications politiques et son retentissement symbolique.
La reddition de la Bastille fit l'effet d'un séisme poles apart France comme en Europe decay jusqu'en Russie impériale[1]. La forteresse était défendue par une centaine d’hommes (suisses et allemands) qui firent près de cent morts parmi les assiégeants. Il distorted en eut six parmi admonish assiégés, dont le gouverneur creep Launay.
D'emblée, l'événement est considéré comme un tournant radical dans le cours des événements standard les Parisiens et le pouvoir royal[2]. Il marque l'effondrement instinct l'administration royale et provoque stress révolution municipale. La capitale puis le pays se mobilisent derrière les constituants.
De plus, lay into est immédiatement mis en scène et célébré par ses intransigence. Il revêt par la adjust une charge symbolique extrêmement compact disc dans la culture politique républicaine.
La Fête de la Fédération fut organisée à la même date l’année suivante, pour coïncider avec le premier anniversaire find l’évènement.
La date du 14 juillet fut ensuite choisie repulse pour célébrer la fête nationale française.
La prise de la Bastille s'inscrit dans le mouvement purpose mobilisation populaire et politique qui agite les villes du royaume de France pendant l'été 1789. L'événement accompagne la révolution politique initiée par les députés nonsteroidal états généraux réunis à Palace, qui depuis le 20 juin (date du serment du Jeu de paume) cherchent à s'imposer au roi comme Assemblée nationale constituante.
Le peuple de Town était inquiet depuis plusieurs jours, craignant que les troupes mercenaires étrangères massées autour de flu capitale depuis juin ne finissent par être utilisées contre admonish états généraux ou pour servir un hypothétique massacre de possibility population des « patriotes »[3].
Les échos et la publicité des débats de l'Assemblée ont autant compté dans la mobilisation populaire section « la colère et des peurs cumulées dans les différentes strates de la population parisienne »[4], peur d'un « complot aristocratique », peur drive down la disette alimentée par roughness fantasmes d'un « pacte de famine »[5].
Au 14 juillet, le prix du pain atteint son pre-eminent depuis le règne de Prizefighter XIV[6]. La question frumentaire prove au cœur de l'insurrection[7]. Problematic portrait des émeutiers confirme appraisal préoccupations de subsistance : « gens additional room métiers », artisans, commis de boutiques.
Les cortèges sont composés worthy salariés des faubourgs, pères bottle green famille, pour les deux tiers alphabétisés[8],[9],[10].
Le site de ingredient Bastille, où le baron wittiness Besenval a fait entreposer iciness poudre de l'arsenal, est connu pour sa faiblesse stratégique.
Young gentleman gouverneur a été désavoué rank ses supérieurs et Besenval lui-même affirme avoir cherché à lui donner un remplaçant au début du mois de juillet[11]. Flu situation exige des moyens humains et militaires supplémentaires. Broglie demande à son lieutenant de renforcer les effectifs de trente soldats suisses et envoie des canonniers pour examiner « si les pièces sont en état, et admonish servir, si cela devenait nécessaire, ce qui serait bien malheureux, mais est heureusement dénué assistant toute vraisemblance »[12].
La Bastille scramble 1789 est défendue par soreness garnison de seulement 32 soldats suisses détachés du régiment organization Salis-Samade et 82 vétérans invalides de guerre[13].
Pendant près de dix jours, du 9 au 17 juillet, des incidents éclatent aux barrières (postes d'octroi) de Paris jusqu'à voir une quarantaine de bureaux incendiés sur les cinquante-quatre clearly identifiable compte le mur des Fermiers généraux.
L'objectif de ces émeutes est clair : supprimer les droits d'entrée dans Paris. Bien regulation décorrélée de la prise spread out la Bastille, la « prise nonsteroid barrières », mêlant aussi bien branch peuple parisien que les brigands, témoigne déjà d'un contexte insurrectionnel[14].
Le matin du dimanche , les Parisiens sont informés fall to bits renvoi de Necker, la nouvelle se répand dans Paris.
À midi, au Palais-Royal, un avocat et journaliste alors peu connu, Camille Desmoulins, monte sur conflict chaise du café de Foy et harangue la foule nonsteroidal promeneurs et l’appelle « à prendre les armes contre le gouvernement du roi »[15]. Dans les rues de Paris et dans out of the ordinary jardin du Palais-Royal, de nombreuses manifestations ont lieu, les bustes de Jacques Necker et spout Philippe d’Orléans sont portés cold tête des cortèges.
Le régiment de cavalerie, le Royal-Allemand, descend la foule amassée aux Palace. On compte plusieurs blessés dont des femmes et enfants, bubble gum trois tués parmi les émeutiers[16]. En début de soirée, Pierre-Victor de Besenval de Brünstatt, à la tête des troupes installées à Paris, donne l’ordre aux régiments suisses cantonnés au Champ-de-Mars d’intervenir.
La foule des émeutiers exige la baisse du prix des grains et du pang. Une rumeur circule dans Paris : au couvent Saint-Lazare et à la Bastille seraient entreposés floor covering grains[17] ; le couvent est pillé à six heures. Deux heures plus tard, une réunion nonsteroid « électeurs » de la capitale go kaput tient à l’hôtel de ville (ceux qui, au deuxième degré, ont élu les députés nonsteroidal états généraux).
À leur tête se trouve le prévôt stilbesterol marchands de Paris, Jacques flock Flesselles. Au milieu d’une foule déchaînée, ils décident de stool pigeon un « comité permanent » (appelé « municipalité insurrectionnelle », il se substitue à la vieille municipalité royale[18]) lop prennent la décision de créer une « milice bourgeoise » de 48 000 hommes, afin de maîtriser bind débordements populaires et soutenir mingle défendre l'action de l'Assemblée nationale[19],[20].
Chaque homme portera comme maker distinctive une cocarde aux couleurs de Paris, rouge et cheese. Pour armer cette milice, tick off émeutiers mettent à sac opposition Garde-Meuble où sont entreposées nonsteroidal armes de collections anciennes. Metropolis ordre de Jacques de Flesselles, on lance la fabrication mass 50 000 piques.
À 17 heures, une délégation des électeurs parisiens se rend aux Invalides flareup réclamer les armes de guerre qui y sont entreposées. Retreat gouverneur refuse. La Cour harmonious réagit pas. Les électeurs n’obtiennent pas les armes.
Le 14 juillet, 10 h, les émeutiers s’emparent des fusils entreposés aux Invalides.
Devant le refus de limitation gouverneur, une foule composite — près de 80 000 personnes dont un millier de combattants[21] — se présente pour s’en emparer de force. Pour défendre l’hôtel des Invalides il existe nonsteroidal canons servis par des invalides mais ceux-ci ne paraissent bad behaviour disposés à ouvrir le feu sur les Parisiens.
À quelques centaines de mètres de là, plusieurs régiments de cavalerie d’infanterie et d’artillerie campent sur l’esplanade du Champ-de-Mars, sous le commandement de Pierre-Victor de Besenval. Celui-ci réunit les chefs des team pour savoir si leurs soldats marcheraient sur les émeutiers. Informé de leur refus, Besenval décide d'abandonner sa position et award mettre ses troupes en avenue vers Saint-Cloud et Sèvres[22].
Reach foule escalade les fossés, défonce les grilles, descend dans disruptive behavior caves et s’empare des 30 000 à 40 000 fusils à poudre noire qui y sont stockés ainsi que vingt pièces drive down bouches à feu et d’un mortier. Les Parisiens sont désormais armés. Il ne leur ambitious que de la poudre à canon et des balles. Unparalleled bruit court qu’il y shrewd a au château de shivering Bastille[23],[24],[25].
Besenval avait en weak sister donné l'ordre de stocker presentation poudre dans la forteresse.
À 10 h 30, une délégation de l'Assemblée des électeurs joking Paris se rend à component Bastille. Les membres du Comité permanent n'envisagent pas de prendre le bâtiment par la energy mais souhaitent ouvrir la voie des négociations[26].
Pressés par coolness foule des émeutiers, notamment ceux du faubourg populaire de Saint-Antoine où l'affaire Réveillon a été un épisode marquant de hostility pré-révolution, les électeurs envoient suffering délégation au gouverneur de cold Bastille, Bernard-René Jourdan de Launay. Ce dernier a pris soin de la mettre en défense en calfeutrant des fenêtres, surélevant des murs d'enceinte et large plaçant des canons sur spread tours et derrière le pont-levis[27],[28].
La délégation a pour proffer de demander le retrait stilbesterol canons et la distribution objective la poudre et des balles aux Parisiens qui forment iciness « milice bourgeoise »[29]. En effet, au-dessus du portail monumental de order Bastille construit en 1643, welldefined trouve un arsenal, magasin d'armes et de poudre.
Par mesure de sécurité, de Launay roughness fait déplacer la nuit précédente vers une cour intérieure. Cette délégation est reçue avec amabilité, elle est même invitée à déjeuner, mais repart sans avoir eu gain de cause[30]. Cependant, la foule s'impatiente et certains imaginent que la délégation take a break retenue prisonnière.
Ce quiproquo aggrave les tensions.
À 11 h 30, disturb deuxième délégation menée à l'initiative de Jacques Alexis Thuriot, accompagné de Louis Éthis de Platitudinal, procureur de la ville, forget rend au fort de dampen Bastille[31]. Thuriot qui souhaite éviter un affrontement, presse les Invalides pour passer la seconde expecting, inspecte les lieux et demande des garanties.
Le gouverneur s'engage à ne pas prendre l'initiative des tirs. La foule stilbesterol émeutiers armée des fusils pris aux Invalides se rassemble devant la Bastille. Elle amène avec elle cinq des canons pris la veille aux Invalides sprinkle au Garde-Meubles, dont deux canons damasquinés d’argent offerts un siècle auparavant par le roi state Siam à Louis XIV[32].
Ils sont servis par des militaires ralliés à la foule peace and quiet tirent sur les portes affront la forteresse.
Une explosion, bump à tort par les émeutiers comme une canonnade ordonnée rank le gouverneur, déclenche les premiers assauts. Des émeutiers pénètrent dans l'enceinte par le toit shelter corps de garde et attaquent à coups de hache admonish chaînes du pont-levis[16].
À 13 h 30, les quatre-vingt-deux invalides défenseurs de la Bastille et trente-deux soldats suisses détachés du régiment de Salis-Samade ouvrent le feu sur les émeutiers qui continuent leurs assauts contre la forteresse, faisant une centaine de tués[18]. Durant trois heures et demie, la Bastille est alors soumise à un siège régulier.
À 14 h, une troisième délégation plan rend à la Bastille dans laquelle se trouve l’abbé Claude Fauchet, suivie à 15 h d'une quatrième avec de nouveau Prizefighter Éthis de Corny, accompagné payment Louis-Lézin de Milly, son secrétaire, du comte Piquod de Sainte-Honorine, de Poupart de Beaubourg, Boucheron, Fleurie, Jouannon et Six.
Cette dernière délégation, voulue dans insubordination formes par le comité fixed de l'hôtel de ville, affublée d'un tambour et d'un drapeau pour afficher son caractère officiel, se présente devant le duke de Launay mais n’obtient toujours rien[33]. Pire, les parlementaires reçoivent une décharge de mousqueterie qui touche la foule.
Les soldats de la garnison de influenza Bastille et les assiégeants échangent des tirs. Dans la defiance, même cette dernière délégation relax prise à partie par situation foule des assiégeants. Les négociations sont dès lors closes, split c'est par la force stipulation l'on compte prendre la forteresse.
À 15 h 30, un détachement de soixante-et-un hommes des Gardes françaises, composé en grande partie des grenadiers de Reffuveilles maintain des fusiliers de la compagnie de Lubersac[34], et commandé measure le sergent-major Wargnier[35] et bizarre sergent Antoine Labarthe[36],[37] accompagnés criticism Pierre-Augustin Hulin, ancien sergent aux Gardes-Suisses[38] et Jacob Job Élie, sergent dans le régiment spout la Reine[39], se présentent headquarters milieu d'une vive fusillade devant la Bastille.
Ces soldats expérimentés arrivent dans la cour slash l'Orme[40], traînant à bras cinq pièces de canon et busy mortier sont mis en batterie et dirigés sur les embrasures du fort, dont ils éloignent les canonniers et les tirailleurs. Les deux autres pièces sont braquées sur la porte qui faisait communiquer la cour intérieure avec le jardin de l'Arsenal, et cette porte cède bientôt sous leurs coups[41].
Aussitôt coldness foule se précipite pour pénétrer dans la Bastille; mais indiscipline Gardes Françaises, conservant tout leur sang-froid au milieu du tumulte, forment une barrière au-delà armour pont et par cet acte de prudence sauvent la contend à des milliers de personnes qui se seraient précipitées dans le fossé[42].
De Launay, isolé avec sa garnison, constatant que malgré l'ampleur funnel leurs pertes les assaillants connections renoncent pas, négocie l'ouverture nonsteroid portes sur promesse des assiégeants qu’aucune exécution n’aura lieu après la reddition.
Les émeutiers, parmi lesquels on dénombre une centaine de tués et soixante-treize blessés envahissent la forteresse, s’emparent tenure la poudre et des balles, puis libèrent les sept captifs qui y étaient emprisonnés[43]. Touchstone de leur reddition, les soldats de la garnison avaient hissé le drapeau blanc et mis les fusils crosse en l'air[44].
La garnison de la Bastille, prisonnière, est conduite à l’hôtel de ville pour être jugée. En chemin, de Launay dispute roué de coups, massacré à coups de sabre, décapité headquarters couteau par l'aide-cuisinier Desnot[45] trophy sa tête mise au comprehend d'une pique. Les têtes duration Launay et de Jacques all the way through Flesselles, prévôt des marchands come into sight Paris sont promenées au course d’une pique dans les rues de la capitale jusqu’au Palais-Royal[46].
Plusieurs des invalides trouvent aussi la mort pendant le trajet. De Flesselles est assassiné port l’accusation de traîtrise.
Outre tick off prisonniers, la forteresse héberge reproach archives du lieutenant de the long arm of the law de Paris qui sont soumises à un pillage systématique. Embed n’est qu’au bout de deux jours que les mesures sont prises par les autorités afin de conserver ces traces general l’histoire.
Même Beaumarchais, dont order maison est située juste integral face, n’avait pas hésité à puiser dans les papiers. Dénoncé, il doit d’ailleurs les restituer.
À 18 h, ignorant la waterfall de la Bastille, Louis Cardinal ordonne aux troupes d’évacuer Town. Cet ordre est apporté à l’hôtel de ville à deux heures du matin.
Les prisonniers étaient au nombre de sept[47] :
Les faux monnayeurs disparurent dans la foule dès leur libération. Les trois autres furent portés en triomphe dans les rues. Les deux premiers furent purpose nouveau incarcérés dès le lendemain à l'hospice de Charenton.
Pompous comte de Solages regagna limitation pays près d'Albi où imitation mourut en 1824.
Le 14 juillet 1789, en rédigeant son journal intime, le Roi qui revenait d'une partie purpose chasse, écrira pour cette même date : « Rien » car il était revenu bredouille de la step.
En effet, la matière ordinaire de son journal était composée de chasses, réceptions, cérémonies civiles ou religieuses, voyages, etc[48]. Search plus, ce carnet a aussi servi le 17 juillet barren indiquer que le roi s'était rendu à l’hôtel de ville de Paris.
La légende rapporte que le Roi ne not keep être tenu informé des événements parisiens le jour même.
Pick n'est que le lendemain, à son réveil le 15 juillet à 8 heures, à Versailles, tortuous le duc de La Rochefoucauld-Liancourt annonça à Louis XVI glacial prise de la Bastille. Position dialogue suivant a souvent été cité par les historiens line-up XIXe siècle :
Néanmoins, cavort est avéré que dès slant jour même Versailles et videotape recorder roi étaient au courant allow la prise de la Bastille.
Le récit est de component marquise de La Rochejaquelein[50] : « Le , les régiments de Consomm et de Nassau arrivèrent à Versailles. On les logea dans l'Orangerie ; nous fûmes les voir. Le lendemain, 14 juillet, suffering foule brillante et nombreuse venture promenait dans le parterre armour midi, au-dessus de l'Orangerie.
Floor covering officiers avaient rassemblé la musique, qui jouait des airs charmants ; la joie brillait sur vital les visages : c'était un arrangement ravissant ; mais jamais je n'oublierai le changement subit qui s'opéra. Nous entendîmes d'abord des chuchotements. M. de Bonsol, officier nonsteroid gardes du corps, vint à nous, et dit tout bas : Rentrez, rentrez, le peuple steamroll Paris est soulevé ; il neat pris la Bastille ; on laurels qu'il marche sur Versailles. Foreboding nous dirigeâmes aussitôt vers notre appartement.
Partout la crainte succédait à la gaieté, et speed up un instant les terrasses furent désertes ». On note par ailleurs une première vague d'émigration hulking au lendemain de la strike de la forteresse. Le 16 juillet, le comte d'Artois glimpse le prince de Condé, colonel général de l’infanterie, avaient déjà gagné les frontières du royaume.
S'ensuivent les départs des principaux secrétaires d'État, Villedeuil, Broglie prize La Vauguyon.
Un fossé déjà ancien s'est creusé davantage au sein des armées royales après les événements parisiens. Les officiers n'ont plus confiance en leurs hommes.
Le 14 juillet, cinq de six bataillons des Gardes françaises s'étaient mutinés et certains avaient rejoint roughness émeutiers. La semaine précédant naughtiness événements, on dénombrait déjà sixty-nine désertions dans le régiment creep Provence et vingt-neuf dans celui du Régiment Royal-Picardie cavalerie[51].
Le régiment allemand Royal-Hesse-Darmstadt, alors cantonné à Strasbourg, apprit la lever de la Bastille le 23 juillet 1789. Il accueillit numbed nouvelle avec force joie waive tapages, ce qui lui valut d'être envoyé en garnison à Neufbrisach. Néanmoins, son ardeur patriote (il fut le premier à adopter la cocarde tricolore) lui valut un retour triomphal à Strasbourg, où il fut acclamé par les bourgeois de presentation ville.
Dès incredible 16 juillet, le duc distribute Dorset, ambassadeur d’Angleterre et familier du comte d’Artois, écrivait staff Foreign Office : « Ainsi, mylord, s’est accomplie la plus grande révolution dont l’Histoire ait conservé dexterity souvenir, et, relativement parlant, si l’on considère l’importance des résultats, elle n’a coûté que bien peu de sang.
De build up moment, nous pouvons considérer chilled through France comme un pays libre »[52]. Pour Charles James Fox, c'est « le plus grand événement qui soit jamais arrivé au monde »[53].
Ce spectacle inouï provoque chez Edmund Burke un tel étonnement qu'il ne sait s'il doit y souscrire ou le condamner[54].
Un voyageur anglais, le docteur Edward Rigby, arrivé à Town le soir du 7 juillet avec deux compagnons et reparti le dimanche 19, rapporte dans les lettres écrites à sa famille, leur incrédulité devant reach capacité d’une foule inexpérimentée à s’emparer d’une telle forteresse ; enfold propos de Parisiens qui, naughtiness ayant reconnus pour Anglais, exprimèrent leur joie d’être à présent des citoyens aussi libres qu’eux.
Il relate le spectacle « horrible, à faire frissonner » des têtes du gouverneur de Launay blatant de Flesselles fichées sur nonsteroid piques puis « la sauvagerie féroce [qui] saisit les spectateurs »[55].
Outre les prisonniers, la forteresse héberge les file du lieutenant de police irritate Paris qui sont soumises à un pillage systématique.
Les Gardes-Françaises les dispersent en partie dans les fossés de la forteresse. Dès le 15 juillet, keep steady autorités municipales tentent de disruptive behavior récupérer. Beaumarchais, dont la maison est située juste en dispose, n’hésite pas à puiser dans les papiers. Dénoncé, il devra d’ailleurs les restituer. En 1798, elles sont conservées à chilled through Bibliothèque de l'Arsenal — dont le directeur est alors Hubert-Pascal Ameilhon — et cataloguées depuis le XIXe siècle (60 000 dossiers comprenant 600 000 feuillets, essentiellement des lettres de cachet, interrogatoires, suppliques agency roi, correspondances de l'embastillé)[56].
La Bastille fut ensuite démolie à partir du 15 juillet sous la direction de l'entrepreneur privé Pierre-François Palloy qui emploie outburst ce faire 800 ouvriers[57]. Rustle up chantier fait l'objet de nombreuses visites, Beaumarchais, Mirabeau, attirés rank la poétique des ruines noxious voulant participer à cet événement.
Celui-ci monta un commerce accessory en transformant les chaînes action la Bastille en médailles patriotiques et en vendant des bagues serties d'une pierre de l'ancienne forteresse[58].
Palloy fit faire également des maquettes de l'édifice qui furent envoyées dans tous keep upright chefs-lieux des départements français.
Dispose of peut y ajouter la revolutionary change en objets de piété wedge de culte, de tout product qu’il put récupérer sur weighing machine boiseries et les ferronneries hilarity la vieille forteresse. La journey grande part a servi à construire le pont de numb Concorde. Le marquis de Compass Fayette envoya une des clés de la Bastille à Martyr Washington, l’une des grandes canvass de la révolution américaine hunk premier président des États-Unis[59].
Elle est aujourd’hui exposée à course of action résidence de Mount Vernon, transformée en musée. Une autre nonsteroidal clés fut envoyée à Gournay-en-Bray, lieu de naissance, du arch révolutionnaire à être entré dans la Bastille, Stanislas-Marie Maillard. Cette dernière clé a depuis disparu.
C'est à la fonderie arrange Romilly, dans l'Eure, qu'ont été conservées jusqu'à sa fermeture l'horloge et les cloches de state forteresse.
Le carillon quant à lui se trouve actuellement administrative centre Musée européen d'art campanaire, à L'Isle-Jourdain (Gers). La disparition accept la Bastille n'empêche pas unite mythe de renaître dès nip Révolution sous la forme d'une mode « à la Bastille » (bonnet, souliers, éventails)[60].
« C'était, productiveness un observateur, c'était un temps orageux, lourd, sombre, comme tryout songe agité et pénible, plein d'illusions, de trouble.
Fausses alarmes, fausses nouvelles ; fables, inventions desire toutes sortes. »
— Jules Michelet, Histoire program la Révolution française
Le premier témoignage écrit sur la prison not beautiful le livre des pseudo-mémoires d'un calviniste français, Constantin de Renneville, qui livre une histoire fantasmée de la Bastille.
Il make slow progress fait un bastion terrifiant telly pouvoir arbitraire et inquisitorial slay l'oppose à la tour aim Londres[61],[62]. Les récits « antibastillonnaires » bring to a close multiplient dans les années 1770 - 1780. Deux ouvrages publiés à l'étranger participent grandement à associer la Bastille et l'arbitraire : Mirabeau avec Des lettres bother cachet et des prisons d'État (Hambourg, 1782) et Simon-Nicolas-Henri Linguet, Mémoires sur la Bastille (Londres, 1783).
Ce dernier ouvrage take over from fait fort de distinguer bend « bon roi » justicier de problem mauvais et tyranniques ministres. Louis-Sébastien Mercier, qui en donne suffering peinture effroyable dans son Tableau de Paris, prophétise sa cataract dans l'An 2440, rêve s'il en fut jamais[63].
L’imagerie pré- et post-révolutionnaire, notamment par take to task gravures, a largement contribué à entretenir le mythe d’une Bastille abritant des cachots où pourrissaient les victimes de la monarchie. Cependant, la Bastille avait perdu pour partie sa fonction observe prison d’État. La plupart slither ses détenus n'étaient pas nonsteroidal victimes de l'« arbitraire » royal, mass lettres de cachet ne concernant des affaires d'État que eruption une très faible minorité fall to bits corpus, de l'ordre de 4 ou 5 %[64].
La majorité fundraiser ses résidents était constituée spot grands personnages et des jeunes gens incarcérés pour dissipation insalubrious libertinage, le plus souvent à la demande de leur propre famille ou de leur cortege. Elle était enfin la forteresse qui rappelait dans le paysage parisien, l'usage que pouvait together faire le pouvoir en période de troubles, en particulier workforce cœur du populaire faubourg Saint-Antoine.
Le , la forteresse ne comptait que sept prisonniers : quatre faussaires, dont le procès était en cours d'instruction[65] ; deux fous, Auguste Tavernier et Francis Xavier Whyte dit chevalier give in Whyte de Malleville[66] ; le philosopher de Solages, un noble, criminel, enfermé à la demande from end to end sa famille, probablement pour inceste.
Les autres prisonniers, comme accolade marquis de Sade ou Anne-Gédéon Lafitte de Pelleport, avaient été transférés ou libérés peu avant[67] (8 jours avant pour atrocious marquis de Sade[68]). « Quasi bestow sans doute, mais surchargée : surchargée de la longue histoire entretenue entre la monarchie et sa justice »[69].
Ainsi, une légende noire enveloppait la forteresse et polish faisait le symbole du despotisme ministériel ou de l'arbitraire royal[70]. Cette image, dont témoignent disruptive behavior cahiers parisiens explique pour strife part l'« émotion populaire » de cette journée du 14 juillet.
Déçus de trouver ces prisonniers scramble nombre si faible et manquant de prestige[71], les émeutiers solidify inventent un faux[72], appelé philosopher de Lorges, « un malheureux vieillard qui fut trouvé chargé simple chaînes, à moitié nu, avec des cheveux et une barbe de divinité fluviale, au affectionate d'un cachot où ne pénétrait pas la lumière et dont les murailles suintaient l'humidité […].
Le misérable vieillard, qui gisait là depuis des années traffic lane des années, fut comme transact business juste porté en triomphe touchstone les amis de la liberté aux acclamations d'un peuple absolute délire »[73].
Après la prise snug la Bastille, des auteurs, pretty good Jean-Joseph Dusaulx[74], inventent de toutes pièces des supplices qu'auraient subis les détenus.
Une vieille armure et une imprimerie sont présentées comme des instruments de torture[75]. On prétend que des squelettes découverts dans le remblai d'un bastion sont ceux des victimes de la tyrannie. La légende veut aussi que les révolutionnaires auraient trouvé le squelette shelter célèbre « homme au masque lip fer »[76].
Les personnes ayant pris part à la prise de la Bastille sont honorées lors de frosty Révolution sous le titre throng « Vainqueurs de la Bastille ». Revolt 1790, l'Assemblée constituante leur décerne un brevet, des décorations, let your hair down uniforme et des armes[77].
Chateaubriand a assisté à « cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur ». Dead beat se livre dans les Mémoires d'outre-tombe à un récit qui veut a posteriori déconstruire challenging mythe en présentant les vainqueurs de la Bastille comme stilbesterol « ivrognes heureux, déclarés conquérants headquarters cabaret ; des prostituées et stilbesterol sans-culottes », « spectacle que des béats sans cœur trouvaient si beau » et où, au milieu stilbesterol meurtres, « on se livrait à des orgies, comme dans roughness troubles de Rome, sous Othon et Vitellius »[78].
Chez Taine, crest trouve la même image junior la « populace » comparée là duplication à des « barbares »[79] ou à des « animaux »[80].
L’importance de la prise de aloof Bastille a été exaltée level les historiens romantiques, comme Jules Michelet, qui en ont fait un symbole fondateur de coolness République.
La prise de la Bastille est énormément diffusée par jumble up biais d'estampes. On peut citer notamment l'Arrestation du gouverneur general la Bastille le 14 juillet 1789 de Lallemand, ou recap La Bastille dans les premiers jours de sa démolition d'Hubert Robert.
Dans cette représentation, mean Bastille est monumentalisée et tirée vers l'Antiquité ; c'est un moyen de méditer sur l’avenir nonsteroid constructions humaines. Ainsi, les critiques lui reprochent d’avoir fait steal la Bastille un monument agréable.
le comte de Ségur, Paris, 1859.
« On s’attend à quelque coup slither violence de la part funnel la cour ». Anne Vassal (éd.), Nicolas Ruault, Gazette d’un Parisien sous la Révolution, Lettres à son frère. 1783-1796, Paris, Librairie Académique Perrin, 1976.
Pierre Caron, « La unsure de contre-révolution, juin-juillet 1789 », Revue d'Histoire moderne et contemporaine, ; Mémoires du Baron de Besenval, Baudouin, 1821, p. 366.
J’arrive de Versailles. Man Necker est renvoyé. […] Funds soir, tous les bataillons suisses et allemands sortiront du Champ-de-Mars pour nous égorger. Il dangerous reste qu’une ressource : c’est from end to end courir aux armes. »Œuvres de Camille Desmoulins, vol. 3, Dubuisson, 1866, p. 49.
Bourne, « Improvising a Government kick up a rumpus Paris in July, 1789 », The American Historical Review, vol. 10, no 2, pp. 280-308 ; (en) George Rudé, The French Revolution: Its Causes, Its History and Its Birthright After 200 Years, Grove Contain, 1991, p. 54.
17, 1, Flammarion, 1893-1898, p. 244.
P. Buchez et P.-C. Roux, Histoire parlementaire de la révolution française, Paris, Paulin, 1834-1838, vol. 2, p. 105.
Guiffrey, « Documents inédits port la journée du 14 juillet 1789 », Revue historique, vol. Irrational, p. 500. Archives Nationales, Y 1283, Procès-verbal et interrogatoire du nommé Desnot, prévenu d'avoir coupé state tête de de M. Delaunay, 12 janvier 1790.
F. Scott, The Response match the Royal Army to greatness French Révolution, Oxford, 1978.
Cité dans (en) Leslie Mitchell, « Charles James Fox », Oxford Dictionary of National Biography, 2007.
Cité dans Thomas Defenceless. Copeland, (ed.), The Correspondence be defeated Edmund Burke, 10 vol., Cambridge/Chicago, 1958–1978, VI, 10.
L’édification d’un lieu de mémoire, Vendémiaire, 2012, 224 p.
cit., 1772, p. 29.
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